Baromètre Absentéisme 2023 : vers un nouveau record

Le Baromètre Absentéisme 2023 réalisé par l’IFOP pour Malakoff Humanis auprès de 2 000 salariés, 403 dirigeants d’entreprises ou DRH du secteur privé et 200 médecins traitants (généralistes libéraux) révèle un niveau record de l’absentéisme maladie et l’importance de la prévention, notamment par la détection des signes avant-coureurs.

Anne-Sophie Godon-RensonnetAnne-Sophie Godon-Rensonnet, Directrice des services et du département études et recherches sur la performance sociale des entreprises chez Malakoff Humanis, nous livre son analyse des résultats et des différents leviers d’actions possibles.

Quels sont les principaux résultats de ce 8ème baromètre Absentéisme ?

On observe un niveau record de l’absentéisme maladie avec 50 % de salariés arrêtés au moins une fois cette année. Un autre indicateur se dégrade : l’état de santé des salariés avec moins de la moitié (48 %) qui estime avoir à la fois un bon état de santé mentale et physique, soit une baisse de 6 points par rapport à 2022. Le nombre moyen de jours prescrits dans le cadre d’un arrêt long (plus d’un mois) augmente également avec 111 jours en 2023 contre 97 en 2022.

Quelles sont les principales causes d’arrêt ?

Toutes durées confondues, la maladie ordinaire reste le premier motif des arrêts maladie. C’est également le motif qui affiche la plus forte progression cette année (28 % vs 21 % en 2022). Viennent ensuite le Covid (17 %), les troubles psychologiques (15 %) et les troubles musculo-squelettiques (13 %).

Pour les arrêts longs, ce sont les troubles psychologiques qui arrivent en tête : ces derniers ont triplé en l’espace de trois ans atteignant 32 % vs 14 % en 2020. Selon les salariés, ces arrêts sont avant tout liés au travail, que ce soit l’environnement de travail ou les pratiques managériales, ce qui invite à véritablement travailler les conditions de travail et la qualité de vie au travail.

Y a-t-il des salariés davantage touchés que les autres ?

Oui, les jeunes et les managers. 52 % des 18-34 ans ont été arrêtés deux fois ou plus, soit une augmentation de 10 points. Quant aux managers, 53 % se sont vu prescrire un arrêt de travail. Ces derniers sont doublement concernés puisqu’ils doivent gérer l’absentéisme de leurs collaborateurs. 60 % déclarent ainsi qu’ils seraient preneurs de formation pour prévenir l’absentéisme, ce qui nous conforte dans les dispositifs d’accompagnement que nous proposons à nos entreprises clientes.

La prévention est donc possible ?

Bien sûr. Il n’y a aucune fatalité. D’autant que dans plus de 8 cas sur 10, les salariés ont ressenti des signes avant-coureurs. Parmi ces signes figurent les difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle. Lorsque celles-ci trouvent leur source dans la vie privée des salariés, comme c’est le cas pour les salariés aidants d’un parent, d’un enfant handicapé ou faisant face à des difficultés financières, elles sont compliquées à explorer et à traiter.

Pour autant, la santé des salariés doit être appréhendée de façon globale, en intégrant à la fois sa sphère professionnelle mais également personnelle.

Nous avons depuis longtemps développé cette vision unifiée dans notre stratégie de services  : nous permettons ainsi à nos entreprises, ne se sentant pas toujours habilitées à intervenir, de le faire à travers notre accompagnement social et les aides associées, nos lignes d’écoute mais aussi des experts accompagnant les salariés en arrêt de travail pour assurer le succès de leur reprise…

De leur côté, quels types d’actions peuvent mener les entreprises ?

Compte tenu des coûts directs et indirects que représente l’absentéisme pour les entreprises, agir est indispensable. C’est pourquoi nous déployons plusieurs types de services, d’une part pour permettre aux entreprises d’établir un diagnostic de leur absentéisme, de se benchmarker par rapport aux autres acteurs de leur secteur d’activité, et d’autre part pour construire leur plan d’actions. La prévention s’inscrit dans la durée. Et la démarche doit impliquer tous les collaborateurs au premier rang desquels les managers. Notre programme de conférences et d’ateliers « Bien Mieux » associés à nos modules d’e-learning permettent de répondre à ces attentes en ouvrant un vrai dialogue et en apportant des pistes d’actions concrètes.

Face à la progression continue de l’absentéisme, les dirigeants vont donc devoir engager des travaux de fond sur ces dimensions qui auront le mérite de renforcer le lien entre l’entreprise et le salarié et donc leur engagement.

  •  

  • Absentéisme : comment le prévenir en détectant les signes avant-coureurs ?

    Replay du live du 7 juin diffusé à l'occasion de la 8e édition de notre baromètre absentéisme.

    Pour en discuter Anne-Sophie Godon-Rensonnet, notre directrice des services, et Delphine Lancel, directrice associée du Groupe RH&M, ont invité 2 DRH ; Karine BRANGER – DRH d’Armatis, spécialiste de la Relation Client externalisée et Patrick Roux, DRH de Linxens Group, spécialiste des micro-connecteurs
    et Matthieu Pavageau, directeur technique et scientifique de l'Anact.

Absentéisme : comment le prévenir en détectant les signes avant-coureurs ?

  •  

  • Replay du live du 7 juin diffusé à l'occasion de la 8e édition de notre baromètre absentéisme.

    Pour en discuter Anne-Sophie Godon-Rensonnet, notre directrice des services, et Delphine Lancel, directrice associée du Groupe RH&M, ont invité 2 DRH ; Karine BRANGER – DRH d’Armatis, spécialiste de la Relation Client externalisée et Patrick Roux, DRH de Linxens Group, spécialiste des micro-connecteurs
    et Matthieu Pavageau, directeur technique et scientifique de l'Anact.

Absentéisme : comment le prévenir en détectant les signes avant-coureurs ?

Vidéo d'une discussion "Absentéisme : comment le prévenir en détectant les signes avant coureurs ?"

Sur le même thème