La transcription du podcast "Engagez-vous !" Bienvenue dans Take Care, le podcast de celles et ceux qui prennent ou qui veulent prendre soin de leurs salariés. Mais prendre soin de ses salariés, ça veut dire quoi ? Dans cet épisode, nous abordons la responsabilité sociétale du point de vue de la petite entreprise. Comment s'y prend-t-on quand on est à la tête d'une société d'une dizaine de salariés ? Nous allons poser la question à Antoine Gauthier, il dirige AG Métal dans le Loire-et-Cher. On va commencer Antoine par un petit mot d'abord sur votre entreprise, quand AG Métal a été créé et qu'est-ce qu'on y fabrique ici ? Alors AG Métal a été créé en 2001, on y fabrique de la chaudronnerie, de la métallerie pour l'industrie, essentiellement 98% d'industrie et 2 % de particuliers. Donc on a 10 salariés et on est 12 en tout avec mon épouse. (Benjamin) Quand vous avez monté les murs de l'entreprise, vous aviez une priorité, c'était de ne surtout pas reproduire les erreurs du passé, alors qu'est-ce que ça veut dire ? J'ai un peu souffert en tant que salarié dans les entreprises, je me suis dit bon je m'installe, c'était un peu une envie et j'avais envie de créer quelque chose, mais par contre ce que j'avais envie de créer c'était mon bien-être à moi et de passer des bonnes journées. J'ai eu deux patrons, j'en ai eu trois en tout, mais j'en ai eu deux qui manageaient un peu à l'ancienne quoi, je ne vais pas dire avec le fouet (on n’en était pas la) mais c'était vraiment à l'ancienne, il n’y avait pas de notion de gentillesse, il y avait qu'une notion de rentabilité et je voyais que ça ne fonctionnait pas, qu’il n’y avait pas de rentabilité dans cette entreprise-là. Je me suis dit, on va essayer tout le contraire, la gentillesse, le bien-être. Quand on est gentil avec ses salariés, ils sont gentils avec vous, ça marche dans les deux sens. Chez vous, on va dire qu’on va parler de qualité de vie au travail, la QVT, chez vous, ce n’est pas un mot ? Nous au départ, on était pas du tout là-dedans, on voulait passer des bonnes journées, point final. Ce qui a vraiment été un déclencheur, j’avais fait un truc, quand je me suis installé, on a appelé notre Caisse d’Assurance Maladie, et en fait, j’ai dit à la secrétaire, je me rappelle très bien, j’ai dit : « est-ce que vous avez un inspecteur de libre, est-ce qu’il peut passer nous faire un contrôle ? » et la fille me dit, mais attendez monsieur, jamais on ne nous a demandé ça. J’ai dit : « ça y est, je vous le demande, je m’installe, je suis installé, je suis tout seul, je sais que je vais embaucher au moins une personne ou deux, j’ai besoin d’aide. » Et quand l’inspecteur est arrivé, il m’a regardé, il m’a dit : « mais, vous êtes un drôle d'oiseau, mais qu'est-ce que vous voulez exactement, qu'est-ce que vous voulez faire ? ». Alors j'ai dit, voilà j'ai expliqué mon truc, je veux passer des bonnes journées j'ai envie d'être bien, j'ai envie de ne pas avoir mal au dos, j'ai envie de tout ça quoi et il m'a dit ok, super, on va super bien bosser ensemble. Et il ne m’a jamais lâché et on a vachement travaillé ensemble, on a découvert qu'il y avait des subventions les machins, mais à la base bien sûr c'était pas du tout le but, mais c'est comme ça qu’est né le geste et la posture très développé dans notre entreprise. C'est ce qu'on peut aller voir dans les ateliers c'est ça ? Oui bien sur… Donc le poste de travail il est adapté, ils sont un peu tous pareils, on les a dessinés ensemble, ce n’est pas moi qui ai dessiné ça, c'est avec les ouvriers ? Oui c’est eux qui ont dessiné et on a fait un mix de tout, on a négocié parce que l’un voulait plus un truc, un voulait plus un autre truc et moi je voulais, pour une question de look dans l'atelier, je voulais un truc un peu sympa et un peu tout le monde pareil. Donc ils ont négocié entre eux, ils se sont adaptés et on a dessiné un poste de travail qui est pour nous, le mieux adapté possible au boulot. Alors, on ne peine pas, on ne soulève pas. On ne peine pas, c'est-à-dire ? On ne peine pas physiquement, ce qui a permis d'embaucher aujourd'hui, Natik, 28 ans qui est en reconversion et qui est une crevette de je ne sais pas 45 kg quoi, donc elle bosse avec nous il y a aucun problème. On ne soulève rien, tout est organisé en stockage, en chariot de manutention pour qu’une seule personne travaille sur ces pièces et on ne demande pas un coup de main aux collègues pour soulever un truc très lourd, très dur et où on peine, tout est vraiment organisé à la base depuis le camion qui arrive qui vient nous livrer, jusqu'à la sortie pour qu’on ne soulève pas la main. Mais ça s'est fait depuis le départ, donc on n'a jamais eu de retard parce que on a amélioré notre système, on a amélioré tout ça, mais déjà il y a 22 ans, j'avais en tête ce développement. Quand on fait un aménagement de poste, par exemple, on ne se pose pas la question du coût, dans qu'est-ce que ça va nous rapporter ou quelle rentabilité, on n'est pas du tout là-dedans, on est sur une espèce de long terme en se disant que si c'est mieux pour la personne (qui ne sera pas en arrêt, qui ne va pas partir chercher le boulot ailleurs). Combien ça coûte quelqu'un en arrêt ? Je ne sais pas. Combien ça coûte de le remplacer ? de former quelqu'un d'autre à sa place ? Je ne sais pas. Donc les aménagements qu'on décide de faire, c'est OUI à tous les aménagements, à partir du moment où ensemble, on a dit oui c'est plutôt malin. Parce que des fois, une personne trouve un truc super malin, mais les autres ont des avis contraires. Donc on en discute de ça, vraiment, c'est vraiment une conversation, mais d'une façon générale, c'est oui en général. Aménagement donc des postes de travail… On va parler aménagement du temps de travail. Alors, en fait ça c'est, un petit peu le hasard de la vie, c'est à dire que, un de mes premiers collaborateurs à divorcé et il avait une garde d'enfant alternée une semaine sur deux, il fallait aller chercher les enfants à l'école. Je lui dis « C'est quelle heure l'école ? », il me dit, « c'est 16h30 », bon j'ai dit ok, donc faut finir à 16h15. Une fois qu'on avait dit on finit à 16h15, on s'est dit après, comment on s’organise. On a organisé les horaires, il y a qu’une obligation, c'est de manger ici le midi, parce qu'on mange en trois quart d'heure, donc on mange au réfectoire et on ne peut pas sortir de l'entreprise le midi. Et on finit le vendredi à midi. Ce qui fait 35 heures pile poil. Alors, la petite difficulté à organiser ça a plus été dans la tête de nos clients : je n’ai plus personne à partir de 16h15, Qu’est-ce qu’ils vous ont dit les clients alors ? Au départ ce n’était pas l'habitude… Mais comment on va faire si on a quelque chose ? Au début j'ai dit mais on va peut-être organiser une permanence, on va faire un roulement, et non en fait on n'a jamais fait ça et tout le monde s'est habitué très bien et on n’a plus jamais entendu parler de soucis. Ce n’est même pas un souci d'ailleurs, chez nous à 16h 15 il n’y a plus personne, si ce n'est moi je reste là quand même, j'ai une permanence téléphonique et pour organiser ma journée du lendemain. Est-ce que ça suffit à assurer le bien-être au travail ? Non, dans mon esprit, ça ne suffit pas, on nous dit que c'est pas ce qui vient en premier mais quand même, il faut de l'argent, il y a quand même un moteur, c'est un peu tabou d'en parler en France, mais ils font en parler, parce que chez nous c'est très important. Donc on a mis en place un petit système, tout simple, tout bête qui fait que quand on prévoit 10 heures, par exemple, pour faire une pièce, l'opérateur il passe 8 heures, les deux heures qu'on n'a pas passé, il y avait deux heures gagnées, ils sont mis dans un pot fictif et deux fois par an, on se partage cet argent. Est-ce que ça marche ? J'en suis convaincu, zéro turnover en 20 ans, enfin 22 ans, je n’ai pas d'absentéisme, tout va bien et ça c'est concret ça se mesure et ça tout le monde peut vérifier ce truc-là. Parce que des fois, les gens disent on est bien dans notre entreprise, mais bon ils ont un absentéisme de folie. Est-ce que votre système votre modèle est reproductible applicable à d'autres entreprises de taille plus importante ? Moi je le pense réellement, j’en suis convaincu et plein de fois j'ai des exemples, on me dit quand j'ai interviens dans les entreprises pour dire, bah tiens nous on a fait ça, on a fait ça, beaucoup, beaucoup de gens me disent : « ouais mais, Antoine vous avez du bol, vous avez une super équipe », ok mais eux, ils ont le même bol que moi, on a les mêmes personnes, c'est l'humain tout ça, derrière tout ça c'est de l'humain et moi je suis convaincu et je connais un exemple où il y avait 600 personnes et ça fonctionnait. C'était avant moi, enfin bien avant que nous on le fasse, dans un autre secteur d'activité, la métallurgie c'est-à-dire de la fonderie, je connais un secteur à côté de Pithiviers où ils font du nettoyage, qui fonctionne sur le même modèle. Si on doit résumer Antoine, en un mot ou presque, ce que signifie pour vous, prendre soin de ses employés, c'est quoi ? ça commence par prendre soin de soi-même, voilà c'est le premier truc qui me vient à l'esprit, c'est un peu perso, mais enfin en tout cas c'est ça, et c'est être à l'écoute et faire confiance. On rentre le soir et est-ce qu'on a passé une belle journée ? Voilà, tout simplement, en dehors des aléas de la vie mais, tout simplement est-ce qu’au boulot on s'est fait une belle journée ? Merci beaucoup, Antoine votre témoignage, merci pour votre accueil et merci à vous tous pour votre écoute ! Retour à l'article (voix off) Bienvenue dans Take Care, le podcast de celles et ceux qui prennent ou qui veulent prendre soin de leurs salariés. Mais prendre soin de ses salariés, ça veut dire quoi ? (Benjamin) Dans cet épisode, nous abordons la responsabilité sociétale du point de vue de la petite entreprise. Comment s'y prend-t-on quand on est à la tête d'une société d'une dizaine de salariés ? Nous allons poser la question à Antoine Gauthier, il dirige AG Métal dans le Loire-et-Cher. (Benjamin) On va commencer Antoine par un petit mot d'abord sur votre entreprise, quand AG Métal a été créé et qu'est-ce qu'on y fabrique ici ? (Antoine) Alors AG Métal a été créé en 2001, on y fabrique de la chaudronnerie, de la métallerie pour l'industrie, essentiellement 98% d'industrie et 2 % de particuliers. Donc on a 10 salariés et on est 12 en tout avec mon épouse. (Benjamin) Quand vous avez monté les murs de l'entreprise, vous aviez une priorité, c'était de ne surtout pas reproduire les erreurs du passé, alors qu'est-ce que ça veut dire ? (Antoine) J'ai un peu souffert en tant que salarié dans les entreprises, je me suis dit bon je m'installe, c'était un peu une envie et j'avais envie de créer quelque chose, mais par contre ce que j'avais envie de créer c'était mon bien-être à moi et de passer des bonnes journées. J'ai eu deux patrons, j'en ai eu trois en tout, mais j'en ai eu deux qui manageaient un peu à l'ancienne quoi, je ne vais pas dire avec le fouet (on n’en était pas la) mais c'était vraiment à l'ancienne, il n’y avait pas de notion de gentillesse, il y avait qu'une notion de rentabilité et je voyais que ça ne fonctionnait pas, qu’il n’y avait pas de rentabilité dans cette entreprise-là. Je me suis dit, on va essayer tout le contraire, la gentillesse, le bien-être. Quand on est gentil avec ses salariés, ils sont gentils avec vous, ça marche dans les deux sens. (Benjamin) Chez vous, on va dire qu’on va parler de qualité de vie au travail, la QVT, chez vous, ce n’est pas un mot ? (Antoine) Nous au départ, on était pas du tout là-dedans, on voulait passer des bonnes journées, point final. Ce qui a vraiment été un déclencheur, j’avais fait un truc, quand je me suis installé, on a appelé notre Caisse d’Assurance Maladie, et en fait, j’ai dit à la secrétaire, je me rappelle très bien, j’ai dit : « est-ce que vous avez un inspecteur de libre, est-ce qu’il peut passer nous faire un contrôle ? » et la fille me dit, mais attendez monsieur, jamais on ne nous a demandé ça. J’ai dit : « ça y est, je vous le demande, je m’installe, je suis installé, je suis tout seul, je sais que je vais embaucher au moins une personne ou deux, j’ai besoin d’aide. » Et quand l’inspecteur est arrivé, il m’a regardé, il m’a dit : « mais, vous êtes un drôle d'oiseau, mais qu'est-ce que vous voulez exactement, qu'est-ce que vous voulez faire ? ». Alors j'ai dit, voilà j'ai expliqué mon truc, je veux passer des bonnes journées j'ai envie d'être bien, j'ai envie de ne pas avoir mal au dos, j'ai envie de tout ça quoi et il m'a dit ok, super, on va super bien bosser ensemble. Et il ne m’a jamais lâché et on a vachement travaillé ensemble, on a découvert qu'il y avait des subventions les machins, mais à la base bien sûr c'était pas du tout le but, mais c'est comme ça qu’est né le geste et la posture très développé dans notre entreprise. (Benjamin) C'est ce qu'on peut aller voir dans les ateliers c'est ça ? (Antoine) Oui bien sur… Donc le poste de travail il est adapté, ils sont un peu tous pareils, on les a dessinés ensemble, ce n’est pas moi qui ai dessiné ça, (Benjamin) c'est avec les ouvriers ? (Antoine) Oui c’est eux qui ont dessiné et on a fait un mix de tout, on a négocié parce que l’un voulait plus un truc, un voulait plus un autre truc et moi je voulais, pour une question de look dans l'atelier, je voulais un truc un peu sympa et un peu tout le monde pareil. Donc ils ont négocié entre eux, ils se sont adaptés et on a dessiné un poste de travail qui est pour nous, le mieux adapté possible au boulot. Alors, on ne peine pas, on ne soulève pas. (Benjamin) On ne peine pas, c'est-à-dire ? (Antoine) On ne peine pas physiquement, ce qui a permis d'embaucher aujourd'hui, Natik, 28 ans qui est en reconversion et qui est une crevette de je ne sais pas 45 kg quoi, donc elle bosse avec nous il y a aucun problème. On ne soulève rien, tout est organisé en stockage, en chariot de manutention pour qu’une seule personne travaille sur ces pièces et on ne demande pas un coup de main aux collègues pour soulever un truc très lourd, très dur et où on peine, tout est vraiment organisé à la base depuis le camion qui arrive qui vient nous livrer, jusqu'à la sortie pour qu’on ne soulève pas la main. Mais ça s'est fait depuis le départ, donc on n'a jamais eu de retard parce que on a amélioré notre système, on a amélioré tout ça, mais déjà il y a 22 ans, j'avais en tête ce développement. Quand on fait un aménagement de poste, par exemple, on ne se pose pas la question du coût, dans qu'est-ce que ça va nous rapporter ou quelle rentabilité, on n'est pas du tout là-dedans, on est sur une espèce de long terme en se disant que si c'est mieux pour la personne (qui ne sera pas en arrêt, qui ne va pas partir chercher le boulot ailleurs). Combien ça coûte quelqu'un en arrêt ? Je ne sais pas. Combien ça coûte de le remplacer ? de former quelqu'un d'autre à sa place ? Je ne sais pas. Donc les aménagements qu'on décide de faire, c'est OUI à tous les aménagements, à partir du moment où ensemble, on a dit oui c'est plutôt malin. Parce que des fois, une personne trouve un truc super malin, mais les autres ont des avis contraires. Donc on en discute de ça, vraiment, c'est vraiment une conversation, mais d'une façon générale, c'est oui en général. (Benjamin) Aménagement donc des postes de travail… On va parler aménagement du temps de travail. (Antoine) Alors, en fait ça c'est, un petit peu le hasard de la vie, c'est à dire que, un de mes premiers collaborateurs à divorcé et il avait une garde d'enfant alternée une semaine sur deux, il fallait aller chercher les enfants à l'école. Je lui dis « C'est quelle heure l'école ? », il me dit, « c'est 16h30 », bon j'ai dit ok, donc faut finir à 16h15. Une fois qu'on avait dit on finit à 16h15, on s'est dit après, comment on s’organise. On a organisé les horaires, il y a qu’une obligation, c'est de manger ici le midi, parce qu'on mange en trois quart d'heure, donc on mange au réfectoire et on ne peut pas sortir de l'entreprise le midi. Et on finit le vendredi à midi. Ce qui fait 35 heures pile poil. Alors, la petite difficulté à organiser ça a plus été dans la tête de nos clients : je n’ai plus personne à partir de 16h15, (Benjamin) Qu’est-ce qu’ils vous ont dit les clients alors ? (Antoine) Au départ ce n’était pas l'habitude… Mais comment on va faire si on a quelque chose ? Au début j'ai dit mais on va peut-être organiser une permanence, on va faire un roulement, et non en fait on n'a jamais fait ça et tout le monde s'est habitué très bien et on n’a plus jamais entendu parler de soucis. Ce n’est même pas un souci d'ailleurs, chez nous à 16h15 il n’y a plus personne, si ce n'est moi je reste là quand même, j'ai une permanence téléphonique et pour organiser ma journée du lendemain. (Benjamin) Est-ce que ça suffit à assurer le bien-être au travail ? (Antoine) Non, dans mon esprit, ça ne suffit pas, on nous dit que c'est pas ce qui vient en premier mais quand même, il faut de l'argent, il y a quand même un moteur, c'est un peu tabou d'en parler en France, mais ils font en parler, parce que chez nous c'est très important. Donc on a mis en place un petit système, tout simple, tout bête qui fait que quand on prévoit 10 heures, par exemple, pour faire une pièce, l'opérateur il passe 8 heures, les deux heures qu'on n'a pas passé, il y avait deux heures gagnées, ils sont mis dans un pot fictif et deux fois par an, on se partage cet argent. (Benjamin) Est-ce que ça marche ? (Antoine) J'en suis convaincu, zéro turnover en 20 ans, enfin 22 ans, je n’ai pas d'absentéisme, tout va bien et ça c'est concret ça se mesure et ça tout le monde peut vérifier ce truc-là. Parce que des fois, les gens disent on est bien dans notre entreprise, mais bon ils ont un absentéisme de folie. (Benjamin) Est-ce que votre système votre modèle est reproductible applicable à d'autres entreprises de taille plus importante ? (Antoine) Moi je le pense réellement, j’en suis convaincu et plein de fois j'ai des exemples, on me dit quand j'ai interviens dans les entreprises pour dire, bah tiens nous on a fait ça, on a fait ça, beaucoup, beaucoup de gens me disent : « ouais mais, Antoine vous avez du bol, vous avez une super équipe », ok mais eux, ils ont le même bol que moi, on a les mêmes personnes, c'est l'humain tout ça, derrière tout ça c'est de l'humain et moi je suis convaincu et je connais un exemple où il y avait 600 personnes et ça fonctionnait. C'était avant moi, enfin bien avant que nous on le fasse, dans un autre secteur d'activité, la métallurgie c'est-à-dire de la fonderie, je connais un secteur à côté de Pithiviers où ils font du nettoyage, qui fonctionne sur le même modèle. (Benjamin) Si on doit résumer Antoine, en un mot ou presque, ce que signifie pour vous, prendre soin de ses employés, c'est quoi ? (Antoine) ça commence par prendre soin de soi-même, voilà c'est le premier truc qui me vient à l'esprit, c'est un peu perso, mais enfin en tout cas c'est ça, et c'est être à l'écoute et faire confiance. On rentre le soir et est-ce qu'on a passé une belle journée ? Voilà, tout simplement, en dehors des aléas de la vie mais, tout simplement est-ce qu’au boulot on s'est fait une belle journée ? (Benjamin) Merci beaucoup, Antoine votre témoignage, merci pour votre accueil et merci à vous tous pour votre écoute ! HP Univers Désactivé