5 questions pour comprendre le statut de conjoint collaborateur

À partir de
22,10 €
/mois

🎁 Cotisation offerte à partir du 3ème enfant

🎁 10% de réduction sur la cotisation du conjoint

Quelles sont les conditions à respecter pour le conjoint collaborateur ?

Selon l’article L.121-4 du Code de commerce du 2 août 2005, tout conjoint de chef d’entreprise travaillant régulièrement dans l’entreprise familiale doit opter pour l’un des trois statuts suivants : conjoint salarié, conjoint associé ou conjoint collaborateur. Par défaut, si un conjoint n’est pas déclaré sous l’un des 3 statuts et qu’il travaille sans être rémunéré, il est considéré comme conjoint salarié.

Pour être reconnu comme conjoint collaborateur aux yeux de la loi, un certain nombre de conditions doivent être remplies. Il faut ainsi :

  • être marié, pacsé ou en concubinage (union libre) avec le dirigeant de l'entreprise ;
  • travailler régulièrement et activement dans l'entreprise (ou l'exploitation) ;
  • ne pas être rémunéré ;
  • si l'entreprise est une société, ne pas être associé.

La loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 limite le statut de conjoint collaborateur à une durée de 5 ans. Passé ce délai, le conjoint devra opter pour un autre statut, à savoir celui de conjoint salarié ou conjoint associé.

Si aucune déclaration de changement de statut n’est réalisée, le collaborateur se verra automatiquement appliquer le statut de conjoint salarié.

Le statut de conjoint collaborateur est limité à certaine forme juridique d’entreprise. Selon l’article L121-4, II du Code de commerce : « En ce qui concerne les sociétés, le statut de conjoint collaborateur n'est autorisé qu'au conjoint du gérant associé unique ou du gérant associé majoritaire d'une société à responsabilité limitée ou d'une société d'exercice libéral à responsabilité limitée. » La déclaration du conjoint collaborateur est obligatoire.

Conjoint collaborateurs : quel rôle et inconvénient ?

Le conjoint collaborateur a le mandat du chef d’entreprise pour accomplir au nom de ce dernier les actes d'administration concernant les besoins de l'entreprise.

Dans les rapports avec les tiers, les actes de gestion et d'administration accomplis pour les besoins de l'entreprise par le conjoint collaborateur sont réputés l'être pour le compte du chef d'entreprise et n'entraînent pour le conjoint collaborateur aucune obligation personnelle.

L’inconvénient principal du statut de conjoint collaborateur repose sur l’absence de rémunération : les conjoints collaborateurs ne perçoivent en effet aucun salaire.

Quelle protection sociale pour les conjoints collaborateurs ?

Le conjoint collaborateur est affilié, pour les risques maladie et maternité, au régime général de la Sécurité sociale ou, pour les conjoints d’exploitants agricoles, à la MSA (Mutualité sociale agricole).

Le conjoint collaborateur peut bénéficier d'une protection sociale en contrepartie de cotisations :

  • la retraite de base et complémentaire ;
  • l'invalidité-décès ;
  • les indemnités journalières après 12 mois d’affiliation ;
  • la maternité ou paternité après 6 mois d'affiliation.

Le conjoint collaborateur est affilié personnellement à l’Urssaf et verse certaines cotisations et contributions sociales. Ces cotisations sociales sont déductibles du revenu imposable au même titre que celles du chef d’entreprise (sauf si l’entrepreneur a opté pour le régime fiscal de la micro-entreprise).

Le conjoint collaborateur a également accès à la formation professionnelle continue. Toutefois, il ne peut pas bénéficier de l'assurance chômage.

À savoir

La couverture de base de la Sécurité sociale (ou MSA) peut être insuffisante en cas d’accident de la vie : maladie, incapacité, invalidité, décès.

Penser à la protection sociale complémentaire est donc essentiel pour les entrepreneurs et conjoints collaborateurs.

Découvrez dès maintenant nos offres spécialement pensées pour eux.

Quand faire la déclaration de conjoint-collaborateur ?

Le chef d'entreprise doit déclarer le statut de son conjoint :

  • lors de la déclaration de création d’activité (ou immatriculation);
  • ou au cours de la vie de l’entreprise, lorsque la participation du conjoint à l’activité de la société intervient après la déclaration de création de celle-ci. Le chef d’entreprise doit alors effectuer une déclaration modificative dans un délai de deux mois suivant le début de la participation du conjoint.

Depuis le 1er janvier 2023, il n'est plus possible d'effectuer la déclaration du conjoint-collaborateur dans un Centre de formalités des entreprises (CFE). La déclaration doit être réalisée depuis le guichet unique : formalites.entreprises.gouv.fr.

Comment déclarer le conjoint-collaborateur ?

Le conjoint doit fournir une attestation écrite sur l'honneur confirmant le choix de son statut. L’attestation ne nécessite pas de suivre un modèle précis. Cependant, elle doit comporter les informations suivantes :

  • les nom et prénoms, numéro de sécurité sociale, adresse du domicile personnel, adresse mail;
  • la nature du lien juridique avec le chef d'entreprise ;
  • l’identification de l'entreprise (nom et prénoms du chef d'entreprise, numéro de sécurité sociale, dénomination ou raison sociale de la société, numéro unique d'identification s'il est déjà attribué, adresse du siège social) ;
  • le statut choisi et sa date d'effet ;
  • l’engagement sur l'honneur du conjoint, du partenaire ou du concubin de participer régulièrement à l'activité professionnelle non salariée de son conjoint, son partenaire lié par un Pacs ou son concubin.

Le guichet unique transmet ensuite la déclaration aux organismes compétents.

Le conjoint sera alors inscrit sur le registre national des entreprises (RNE), opéré par l’INPI. Le statut peut ensuite être modifié ou prendre fin sous conditions, à tout moment par le biais d'une déclaration modificative à réaliser en ligne sur le guichet unique. En tant qu’expert-comptable, il est essentiel pour vous de sensibiliser les entrepreneurs à ce sujet. Votre rôle de conseil est crucial. En effet, un conjoint qui travaille régulièrement avec un TNS ou un indépendant sans déclaration est considéré comme effectuant un travail dissimulé. Le travail dissimulé est sanctionnable.

Ayez le bon réflexe pour que le coup de main de leur conjoint ne devienne pas un problème demain.

Découvrez nos offres