La bienveillance au travail : quels enjeux ?

Parfois galvaudée, la bienveillance au travail est pourtant attendue par les salariés : 86% d’entre eux estiment ainsi qu’elle doit être la base de la culture de l’entreprise. Et ses impacts positifs sur l’absentéisme et l’image de l’entreprise sont réels. Découvrez les bonnes pratiques des managers bienveillants que nous avons identifiées.

La bienveillance au travail : quels enjeux ?

La bienveillance au travail : quels enjeux ?

La définition du Larousse est claire : la bienveillance est une disposition d'esprit inclinant à la compréhension, à l'indulgence envers autrui. Il s’agit donc d’une posture altruiste et désintéressée.

Quel rapport entre bienveillance et entreprise ?

Cette notion est associée à la gentillesse et l’attention portée aux autres. Elle semble donc très éloignée de l’image classique de l’entreprise efficace.

Pourtant elle contribue au bien-être des salariés et concourt souvent à la performance. La bienveillance est une des conditions d’une bonne qualité de vie au travail. Et, selon les travaux menés par The Great Place To Work, les entreprises où les salariés se sentent bien ont une profitabilité et des résultats financiers supérieurs. D'après plusieurs études (Warwick University, Oxford University), la productivité du salarié progresserait de 12 %.

Enfin, les entreprises bienveillantes sont plus susceptibles d’attirer les talents. Quant à l’absentéisme et au turnover, ils sont réduits.

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Comment parvenir à la bienveillance au travail ?

Il s’agit de modifier les comportements à tous les niveaux de l’entreprise. Chaque collaborateur doit devenir un acteur à part entière de ce changement. Mais c’est au manager de donner l’élan nécessaire.

Quelles sont les bonnes pratiques pour le manager ?

Un manager bienveillant est animé par la volonté permanente de permettre à chacun de ses collaborateurs de progresser et s’épanouir dans ses missions. Il est là pour épauler, encourager et mettre en avant ses collaborateurs. Quatre habitudes à prendre :

  • Faire de la politesse la base de vos échanges :
    • Bonjour, merci, s’il vous plait, au revoir : ce sont des indispensables pour instaurer un climat respectueux dans votre équipe,
    • Votre ponctualité aux réunions et rendez-vous est également une marque de considération appréciée,
    • Éviter l’usage du téléphone portable pendant les échanges pour rester attentif et montrer de l’intérêt à votre/vos collaborateur(s).
  • Prenez le temps de bien communiquer :
    • L’écoute active : pour comprendre et épauler le collaborateur et non pour chercher des responsabilités ou imposer un point de vue,
    • Le respect de la parole : s’assurer que chacun s’exprime sans être jugé ni interrompu,
    • La tolérance zéro pour les critiques malveillantes, les jugements hâtifs : à vous d’intervenir et de sanctionner les salariés qui auraient ce type de comportements,
    • La transversalité, le partage d’informations : des échanges réguliers, des communications précises pour que le salarié ait tous les éléments pour avancer dans ses projets.
  • Exprimez votre reconnaissance :
    • Célébrer les succès des individus comme de l’équipe : moment convivial pour fêter la fin d’un projet, remerciements exprimés largement, etc.,
    • Mettre en valeur le travail des collaborateurs auprès de l’équipe mais aussi des autres salariés de l’entreprise ayant contribués au projet,
  • Favoriser l’entraide : assister vos collaborateurs mais aussi vos alter ego crée de la confiance, un indispensable pour l’entreprise bienveillante.

Les qualités du manager bienveillant

La bienveillance au travail est une attitude générale positive mais non naïve qui se base sur 4 qualités :

  • Le calme : la bienveillance oblige à prendre du recul par rapport à ses émotions et à faire preuve de sang-froid pour aborder les difficultés et en trouver les solutions ;
  • La fiabilité : le manager doit être compétent et perçu comme fiable. Il doit être capable de respecter ses engagements ou expliquer clairement pourquoi il n’a pu le faire ;
  • L’exemplarité : s'appliquer à soi-même l'ensemble des règles que l'on aimerait que les autres respectent ;
  • L’exigence : l’objectif est aussi de faire progresser le collaborateur et de développer ses compétences.

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