Moins médiatique que le burn-out, c’est un sujet tabou qui représente une vraie souffrance au travail : environ 30 % des personnes disent s’ennuyer au travail mais le bore-out ne concernerait « que » 6 % des salariés[1]. Les conséquences reconnues sont au nombre de 4 : la perte de moral, le mépris de soi, la dépression et l’inemployabilité. Selon l’INRS, les accidents cardiovasculaires sont 2,5 fois plus élevés chez les salariés en proie au bore-out.
Le développement de ce syndrome serait en partie dû au modèle économique de notre société dans lequel les entreprises, par nécessité d’adaptation, n’hésitent pas à réorganiser des services entiers. Certains salariés se voient confier des tâches qui sortent de leur profil et parfois de leur champ de compétence. D’autres sont mis littéralement au placard, sur des postes sans intérêt. C’est aussi la parcellisation des tâches à l’extrême qui amènerait parfois à des situations de bore-out.
Comment reconnaître un bore-out ?
Ce syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui présente plusieurs caractéristiques :
Face à cette situation paradoxale (chance d’avoir un emploi et ennui quotidien), certains salariés mettent en place des stratégies d’évitement pour masquer cette situation auprès de leurs collaborateurs : piles de dossiers toujours présentes sur le bureau, fichiers de travail ouverts sur l’ordinateur, appels téléphoniques, etc. Cependant, à terme, ce genre de situation devient néfaste psychologiquement pour le salarié (peur de perdre son emploi, perte d’estime de soi, fatigue, stress, dépression).